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Vendredi 29 juin - Tambacounda (Sénégal) - total 518 km - heure locale 22h00

Vous a t-on déjà parlé de l'accueil africain ? Juste après avoir envoyé notre dernière dépêche (de Kaolack), les tenanciers du cybercafé nous ont fait remarquer qu'il était l'heure de déjeuner. Ne croyez pas qu'il voulaient nous chasser ! Ils nous priaient en fait de partager leur repas... Cet accueil est le même à chaque fois. Ces derniers jours, au moment de chercher un lieu pour la nuit, nous ralentissons à le traversée du premier village venu.

Les africains lient vite la conversation. Au Sénégal, on ne dit pas « bonjour » mais « bonjour, ça va? » et on se sert la main. La conversation ainsi entamée, il ne nous reste qu'à demander l'hospitalité au chef du village. C'est pour nous l'assurance d'être acceptés par tout le village. Chacun sait que les 2 Toubabs (hommes blancs) sont des invités du chef. Nos vélos deviennent alors intouchables. Nous avons d'ailleurs offert en cadeau de remerciement au chef du dernier village notre cadenas antivol, histoire de nous délester !

 

Le bus du village.

 

Nous avons atterri il y a deux jours dans un village étonnant où tous les habitants étaient morts de rire rien qu'en nous voyant. Aucun d'eux ne parlait le français, et nous ne parlons pas le wolof, mais nous nous sommes bien amusés toute la soirée en leur compagnie. Ils nous ont offert le gîte, le couvert, et ont même poussé la gentillesse jusqu'à nous laver tout notre linge.

Parfois la générosité (ou l'appât du gain) a sa perversion. Tout à l'heure, durant le déjeuner, notre hôte nous a proposé sa fille en gage d' « amitié » : c'était gentil de sa part !! Ce genre de situation arrive assez souvent de façon plus ou moins dissimulée. Mais cela ne l'empêchait pas d'être un Musulman de bonne foi, et de refuser de boire un verre de bière !

 

La triste fin de l'éléphant Milka...

 

Nous partons demain pour le Mali, et nous quittons les routes de goudron pour les pistes... il sera sûrement difficile de donner de nos nouvelles avant Bamako (capitale du Mali), dans une douzaine de jours.

RIC et MARCO

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