Quand un premier sponsor nous accorde sa confiance, ou dès
que deux gars se rencontrent pour rêver d’un voyage
au bout du monde ?
Depuis plusieurs années nous nous étions promis
de consacrer cet été 2001 à un voyage
en duo (ça, c’est ptêt ben la recette pour
partir). Et de temps en temps, plutôt que de parler
de rien, nous ouvrions un atlas, pour voir ce qu’on pourrait
y faire de sympa.
L’Afrique, évidemment. A vélo, c’est
idéal. Quatre mois, si on se débrouille bien.
Un site internet, ça serait pratique.
Le projet avance, mais « trois pas en avant, deux pas
en arrière »…
Nous apprenons au fur et à mesure que pour traverser
l’Afrique, il faudra absorber des cocktails de vaccins
et transporter une pharma impressionnante.
Puis on nous démontre que le Sahara étant infranchissable
à vélo en plein été, il faudra
partir de Dakar et non pas d’Alger.
Le projet se modifie.
Toujours une traversée du continent noir à
bicyclette, mais différente.
Ensuite, après de longues recherches avec l’ambassade
de l’Angola à Paris et sur l’insistance de
nos sponsors, nous devons renoncer à traverser l’Angola
à vélo. Nous nous engageons donc à survoler
en avion ce pays déchiré par la guerre civile
(en fait, ça tombe plutôt bien, parce que quatre
mois pour traverser toute l’Afrique, c’était
un peu court ! !).
Rendez vous avec un éventuel futur sponsor, rendez
vous avec tel médecin ou pharmacien, courrier à
untel qui connaît bien l’Afrique, nos emplois du
temps se chargent, et « la Transaf » devient une
activité assez prenante.
Chaîne de montage
Au milieu de tous les soucis habituels dans la préparation
de ce type de raid, nous sommes sans cesse confrontés
à un grand inconnu. De quoi devons nous vraiment nous
soucier ? des bêtes sauvages ? des bandits et coupeurs
de route ? des insectes ?
Souvent on nous présente un « connaisseur de
l’Afrique » qui contredit le précédent
: tous trouvent notre projet tordu, mais jamais exactement
pour la même raison.
N’empêche.
Quelques sponsors nous soutiennent, notre rêve prend
forme, et commence à tenir debout.
Nous voici à la veille du départ.
Sommes nous bien prêt ?
On verra.
Au moment de monter dans l’avion, nous sommes impatients
de savoir quels inconnus nous attendent de l’autre côté,
si l’Afrique est très différente et à
quel point…
Nos fidèles destriers après
camouflage anti-vol...
